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Un parcours numérique entre liberté d’expression et terroir local

Depuis mes premiers pas dans l’univers numérique, bien avant que le mot « blog » n’existe, j’ai rapidement saisi le potentiel de transformation qu’offre Internet. En 1994, je suis devenu l’un des premiers abonnés à Internet via Worldnet, bien avant l’arrivée des services comme Wanadoo. À l’époque, Internet était encore un territoire inexploré, où tout semblait possible. C’est là que tout a commencé.

Mon aventure numérique ne s’est pas limitée à l’usage classique d’Internet. Dès 1997, je me suis lancé dans la création de sites, d’abord celui de mon club sportif, le Stade Laurentin Lutte, puis plus sérieusement le premier site internet événementiel du jury œcuménique au Festival de Cannes. Si cette édition avait été réalisée à la main en HTML, sous Notepad, l’année suivante, j’ai utilisé Macromedia Dreamweaver 1.2, le tout premier éditeur WYSIWYG, à peine sorti en mars 1998. Cette évolution technique m’a permis d’accélérer la création de sites web et d’ouvrir de nouvelles possibilités créatives et économiques, transformant Internet de simple outil technique en espace accessible et puissant.

En 2008, j’ai été un des premiers membres fondateurs de l’association « Internet sans Frontières », qui défend la liberté d’expression et lutte contre la censure. Ce fut un tournant important dans mon parcours, alors que de nouveaux défis émergeaient : comment maintenir la liberté d’expression dans un monde de plus en plus surveillé ?

Liberté d’expression et valeurs humaines

Ma participation à l’Internet Society France, puis au Club de l’Arche et à l’IAB France pendant mes années chez Bayard Presse, a renforcé ma conviction que l’Internet est bien plus qu’un simple outil technique : c’est un espace de liberté, d’échange et de partage. Mais aujourd’hui, cette liberté doit être protégée et mise au service de projets significatifs.

Cela m’amène à évoquer ma présence sur Facebook, dès 2007, avant son adoption massive en France. À cette époque, Facebook n’était qu’une plateforme universitaire, mais j’y vu l’incroyable potentiel pour connecter les individus au-delà des frontières et véhiculer les idées au-delà de son cercle de relation. Au fil des années, Facebook est devenu un outil mondial puissant, et j’ai observé de près ses évolutions, utilisant cette plateforme pour défendre des idées, échanger et soutenir des projets importants pour moi.

C’est dans cette logique que j’ai choisi de bloguer. Le blog est un espace libre, accessible, qui permet de partager des idées, de débattre et de défendre des causes essentielles.

Le choix de l’ancrage local

Pourquoi avoir choisi le blog comme moyen d’expression ? Parce qu’il allie tradition et innovation. Dès 2015, j’ai compris qu’il était possible de marier les valeurs du terroir avec les outils numériques. J’ai alors lancé un projet de startup autour des communautés de passionnés de spiritueux, projet qui a été retenu pour entrer en phase d’incubation chez BlancheMaille by Euratechnologies en 2016. À l’époque, l’idée d’utiliser Internet pour fédérer des communautés autour de produits traditionnels semblait révolutionnaire.

Cependant, la vie a pris un autre tournant. En 2017, avant de rejoindre la cave coopérative du Thoronet, j’ai travaillé pour LocalAkt, une startup toulousaine qui mettait en relation les consommateurs avec les véritables producteurs locaux. Ce projet m’a fait prendre conscience du potentiel de l’Internet pour rapprocher les acteurs locaux, une idée qui fait écho à ma vision actuelle du numérique au service du terroir.

En 2013, à Lille, j’ai fréquenté l’Open Coffee Club, où j’ai croisé des projets digitaux gravitants autour d’Euratechnologies. C’est aussi à ce moment-là que j’ai entendu parler pour la première fois du Bitcoin. Cette immersion dans l’univers des nouvelles technologies m’a permis de mesurer l’impact de ces innovations sur le monde local.

Le blog est, pour moi, un moyen idéal de partager mes réflexions sur le numérique tout en restant ancré dans la réalité locale, celle de la Provence, de la culture et des produits du terroir. Bloguer me permet de fusionner mon expertise technologique et ma passion pour la préservation de notre patrimoine local, tout en proposant une vision où le numérique devient un outil au service du terroir, du patrimoine et des acteurs locaux.

Un espace d’expression pour demain

Aujourd’hui, avec des technologies comme la blockchain ou les NFTs, comme il y a trente ans, le numérique est en pleine effervescence. Mais plus que jamais, il est crucial de questionner leur impact sur la société, l’économie locale, et la culture. Ce blog a aussi pour but d’offrir un espace de réflexion et d’échange autour de ces sujets importants pour notre avenir commun.

Bloguer, c’est aussi garder un lien avec ceux qui, comme moi, croient en la puissance du numérique pour connecter, protéger et faire avancer des projets locaux et éthiques.