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Convivialité et douceur au Pont d’Argens

Un nom de groupe sur WhatsApp, des invités triés sur le volet, un rendez-vous pour la plupart, ce dimanche fut une parenthèse enchantée.

Ce dimanche 18 mai, le soleil caressait doucement les feuilles, dessinant des ombres légères sur le sol en bordure du hameau du Pont d’Argens. Là, sous les ramées accueillantes des arbres, une joyeuse assemblée s’était réunie, portée par la promesse d’une journée simple, authentique, partagée.

Les voix s’élevaient dès l’apéro, autour des tables et de la paillote, où se partageaient mojitos fraîchement préparés, pastis aux essences anisées, verres de vin rouge ou rosé du terroir, bières fraîches… Tout ce que l’on aime pour nourrir le corps et l’esprit.

Au-delà des plaisirs du palais, certains, surtout parmi les plus jeunes, s’aventuraient sur l’eau, glissant plus ou moins silencieusement en kayak sur les eaux calmes de la rivière, profitant d’un moment d’évasion.

Le barbecue fumait doucement, libérant ses arômes épicés et boisés. Sur le gril, saucisses, brochettes et légumes multicolores dansaient en une symphonie de saveurs, tandis qu’un tajine mijotait lentement, promettant un voyage aux parfums orientaux.

Trois tables en bois accueillaient les convives sous les arbres : une grande table rectangulaire rassemblait la majorité des invités, une plus petite s’organisait un peu à l’écart, tandis qu’une table ronde animait joyeusement d’autres échanges au cœur de ce cadre verdoyant ; sur toutes, les verres continuaient de s’élever au rythme des conversations.

Et pourtant, au milieu de toutes ces saveurs et ces effluves, un petit détail a échappé à la vigilance collective : le café. Ce compagnon fidèle des repas était aux abonnés… absents. Un oubli presque savoureux, qui rappelle que même dans la convivialité la plus parfaite, la vie garde ses surprises et ses légers contretemps.

Après ce repas généreux, le doux cliquetis des boules de pétanque sur la terre battue et les parties de cartes vinrent ponctuer l’après-midi. Certains s’adonnaient aussi à la précision des fléchettes ou se laissaient bercer par la musique qui tissait, en filigrane, une atmosphère familière et chaleureuse.

D’autres, plus sages ou plus fatigués, s’étaient laissés bercer dans un hamac, un sourire paisible aux lèvres, tandis que les éclats de rire et les anecdotes venaient ponctuer ce tableau d’une douce convivialité.

Les âges, les histoires et les passions se mêlaient sans effort, comme les senteurs mêlées de garrigue et de rivière. Le temps semblait suspendu autour du hameau, où le terroir ne se limite pas à la terre ou aux récoltes, mais prend vie dans la simple joie d’être ensemble, au cœur d’un après-midi lumineux.

J’en suis reparti avec la sensation d’avoir passé une excellente journée, partagé de superbes moments d’échange et rencontré de belles personnes. Quoi de mieux, pour un épicurien, que ces instants suspendus où l’on savoure l’instant, l’amitié et la vie ?l’instant, l’amitié et la vie ?